Image de couverture CC-BY-SA 3.0 – Lane Hartwell, via Wikimédia Commons.
Depuis le 18 mars 2024, je suis wikimédien en résidence à l’Urfist de Strasbourg. Découvrez dans cet article mon premier mois d’activité, ce qu’est une résidence Wikimédia, ce qui est prévu pour la suite. Plongez dans un extrait de mon quotidien…
Imaginez un monde dans lequel chacun puisse avoir partout sur la planète libre accès à la somme de toutes les connaissances humaines. C’est ce que nous faisons.
(Jimmy Wales, co-fondateur de Wikipédia)
C’est sans doute la citation que j’utilise le plus dans mes communications, tant orales qu’écrites. Pourquoi ? Parce que c’est la vision du monde que je partage avec les membres du mouvement Wikimédia. En devenant Wikimédien en résidence, c’est une passion qui est devenue mon quotidien.
Wikimédien en résidence : c’est quoi ?
Un·e wikimédien·ne en résidence, c’est une personne qui a déjà l’habitude ou la compétence de modifier et de participer aux projets Wikimédia et qui est employée par une institution (culturelle, universitaire, etc.) pour être une personne-ressource et proposer de la formation du personnel, du grand public, etc.
Pour ma part, c’est au sein de l’Urfist de Strasbourg, l’unité régionale de formation à l’information scientifique et technique, que j’exerce le poste de Wikimédien en résidence. C’est pour une durée d’une année, jusqu’en mars 2025, que j’assurerai des formations et ateliers au sujet des projets Wikimédia au sein de l’Université de Strasbourg. Mais le périmètre d’action de cette Urfist couvre également les universités de Lorraine, de Haute-Alsace et de Franche-Comté.
Et pour faire quoi, concrètement ?
Très concrètement, je travaille dans un bureau, sur un ordinateur et je prépare en ce moment mon plan de formation sur l’année universitaire à venir (celle qui commence en septembre 2024). J’ai déjà eu l’occasion d’intervenir lors de plusieurs événements et de proposer quelques ateliers dans le mois passé. Faisons la rétrospective ensemble des actions passées.
Salon Numériques en commun
Le mardi 9 avril 2024 s’est tenu le salon Numérique en commun[s] au sein du Shadok, tiers-lieu dédié à l’éducation numérique de Strasbourg. Le thème de cette édition était : Les libertés numériques. Le salon numérique en commun, comme il se présente lui-même sur leur site internet, “a pour vocation de rassembler les professionnel·les agissant au quotidien pour que la transformation numérique de notre société soit plus inclusive, éthique, collaborative et durable.” La journée s’est organisée autour de temps d’échanges en plénière, faisant intervenir divers acteur·es du numérique et d’autres temps, en simultanés et plus restreints, autour de thématiques plus précises.
Durant ces temps d’échanges plus restreints, j’ai eu l’occasion intervenir au sujet de la citoyenneté numérique, vue par le prisme de Wikipédia et des projets Wikimédia. Après avoir fait l’exposé du fonctionnement de Wikipédia, des enjeux de participer à un tel système d’informations, le temps était aux échanges et questions. Comment s’organise une telle encyclopédie en ligne ? Comment sont prises les décisions ? Quel est le profil-type d’un·e contributeur·trice ?
En-dehors de ce moment dédié, une table m’était réservée à l’étage pour présenter des brochures et me tenir à la disposition des passant·es. Jean-Max, membre du groupe local de la Wikistub est venu me tenir compagnie et me prêter main forte. Là-encore, les questions étaient au rendez-vous : Quelle différence entre Wikimédia et Wikipédia ? et bien d’autres… L’occasion également de me mettre en relation avec des acteur·trices locales·aux du numérique et faire naître de nouveaux projets communs. Parmi les personnes et organismes présent·es, citons Framasoft, le collectif Les Chatons, la plateforme Pix, ou encore les sans pagEs. Pour l’Eurométropole de Strasbourg était présente Caroline Zorn, vice-présidente en charge de l’inclusion numérique.
Journée Wikimédia culture et numérique
C’est bien connu, une journée bien chargée en cache toujours une autre [référence nécessaire]. Le lendemain de la journée du salon Numérique en commun[s] à Strasbourg s’est tenue, à Paris cette-fois, la journée Wikimédia Culture et numérique organisée par Xavier Cailleau. Sous le toit de l’INHA (Institut national de l’histoire de l’art), en plein cœur de la capitale, étaient reçues les institutions culturelles sensibles aux projets Wikimédia et aux actions de l’association Wikimédia France dans leur stratégie numérique.
Cette année était présenté le projet de formation et d’ateliers avec les étudiants de l’École du Louvre, ayant abouti à la création et l’amélioration d’une multitude d’articles sur le thème de l’art et de l’histoire des arts. En fin de matinée ont été remis aux lauréat·es le Label Culture libre, par l’association Wikimédia France. Trois organismes ont été décorés du niveau argent pour cette promotion 2024. Les lauréats sont : les archives départementales du Vaucluse, la bibliothèque Rosalis de Toulouse (niveau argent), la bibliothèque du patrimoine Clermont-Auvergne, le château de Montsoreau, les hospices civils de Lyon, le musée d’art et d’histoire de Saint Brieuc (niveau argent), Sorbonne université et l’Université de Toulouse (niveau argent). Les autres institutions sont labelisées au niveau bronze.
Le programme de l’après-midi était divisé en deux salles, dans lesquelles se déroulaient simultanément deux ateliers. D’une part, Nicolas Vigneron animait un atelier sur OpenRefine, et d’autre part, j’animais un atelier sur la place des GLAM (institutions culturelles – Acronyme de Gallerys, Libraries, Archives and Museum) sur les projets Wikimédia. Une quarantaine de personnes ont passé ce moment à mes côtés pour en apprendre davantage, tant sur les bonnes pratiques que sur des pistes et idées d’actions utilisant les projets Wikimédia.
Cette intervention était divisée en trois parties de 45 minutes chacune. J’ai commencé par faire un rappel des différents projets Wikimédia, la vision globale du mouvement et les principes fondateurs de l’encyclopédie Wikipédia. Ensuite, après une courte pause, nous avons repris sur les rôles de la communauté, son fonctionnement et la place des GLAM en son sein. L’occasion de rappeler l’importance de se créer un compte sur les projets, d’avoir une page utilisateur et de déclarer ses intérêts. Enfin, pour terminer, j’ai apporté aux institutions présentes quelques pistes d’actions à mener en utilisant les projets Wikimédia : édit-a-thon, ateliers, formations…
Pour la suite…
C’est très bien, mais pour la suite de la résidence ? Dans un premier temps, il me faut préparer correctement mon plan de formation, comme je le mentionnais précédemment, pour l’année universitaire à venir. Ensuite, certains ateliers sont prévus pour les mois de mai et juin prochains. Ainsi, j’ai des supports à réaliser, des recherches à effectuer.
Un autre axe de ma résidence réside dans la communication. C’est à dire qu’il me faut parler de ma résidence, en expliquer le principe, les actions… (N’est-ce pas exactement ce que je suis en train de faire ?)
Conclusion
Pour conclure ce premier mois de résidence à l’Université de Strasbourg, il me faut vous exprimer ma joie de vivre de ma passion. Je suis très heureux et honoré de pouvoir faire au quotidien quelque chose qui me plaît et que je fais avec le cœur. Chaque jour, je sais pourquoi je me lève.
J’ai hâte de voir ce que me prépare l’avenir de cette résidence et ce que je vais pouvoir proposer. Affaire à suivre…